Le Sénégal lève le flambeau haut en matière de politique d’accès à l’eau et à l’assainissement, et s'attire les distinctions de la Banque Mondiale!

Chaque année, le 22 Mars est consacré à la Journée Mondiale de l’Eau célébrée un peu partout à travers le monde. C’est une journée qui permet d’attirer l’attention sur l’importance de l’eau et la nécessité, au regard de l’objectif 6 des ODD (Objectifs de Développement Durable), de promouvoir et de garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement pour tous.  

La question de l’eau et de l’assainissement occupe aujourd’hui une place très importante pour l'avenir de la planète. Si la Banque Mondiale annonce que d’ici 2030 , « la planète sera confrontée à un déséquilibre de 40% entre l’offre et la demande en eau. ». En Afrique, cette réalité est déjà  ressentie puisque l’UNICEF estime que « près de la moitié de la population mondiale qui n’a pas accès à l’eau vit en Afrique Subsaharienne et que 700 millions des personnes vivant dans cette région n’ont pas accès à des services d’assainissement. ». 

Face à la nature critique et chronique de la problématique d’accès à l’eau et à l’assainissement en Afrique, des pays africains comme le Sénégal parviennent à tirer leur épingle du jeu en  développant des savoir-faire considérables pour garantir aux populations un accès généralisé à l'eau et à l'assainissement. 

Ainsi, grâce à un partenariat public-privé entre la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) et la Société Des Eaux (SDE), le Sénégal a pu apporter des solutions efficaces à la problématique d’accès à l’eau et à l’assainissement, si bien que la Banque Mondiale, à travers son étude en Septembre 2016  intitulée « Providing Water to Poor People in African Cities Effectively: Lessons from Utility Reforms » (« Fournir de l’eau efficacement aux plus démunis dans les villes africaines : retours d’expérience des réformes des acteurs du secteur ») classe la capitale sénégalaise première pour l’efficacité de sa gestion hydraulique et la reconnait comme une référence africaine en matière d’eau et d’assainissement.

En même temps, si on sait que la capitale sénégalaise est l’une des rares d’Afrique à avoir atteint les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dans le secteur hydraulique, les performances démontrées pour l’accès à l’eau et à l’assainissement ne doivent pas étonner outre mesure.

Dans cette lancée, il me tarde maintenant de vous donner les détails de ce changement de cap !

 

UN PPP (Partenariat Public-Privé) source de performance inégalée en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement

 

Alors que les autres pays africains subsahariens peinent à fournir un accès à l’eau à leurs populations, la capitale sénégalaise via la SONES et la SDE a pu trouver la bonne formule pour garantir un service d’accès à l’eau de qualité à ses habitants. Depuis 1996, le gouvernement du Sénégal a confié à la SDE la  « restructuration du sous-secteur de l'hydraulique urbaine sur la base d'un Contrat d'Affermage. ». Source

Depuis cette date, tous les chiffres de la SDE ne cessent d’augmenter de façon spectaculaire.

Aujourd’hui, au Sénégal, le taux d’accès à l’eau dépasse largement la moyenne en Afrique Subsaharienne soit 68%. En effet, il était de 80% en 1996. Et en 2017, ce chiffre passe à 97%. Source 

La conséquence de cette collaboration en est aussi une augmentation fulgurante de la clientèle soit 241 167 en 1996 à 706 401 en 2016. Ainsi, pour assurer un service de qualité à tous les clients, la production d’eau a pris des proportions beaucoup plus importantes à la SDE. En 1996, elle s’élevait à  96,3 millions de m3. En 2016, on est à un autre niveau puisqu’elle a atteint 180,2 millions de m3 et 185,6 millions de m3 en 2017. Cette augmentation importante de la production d’eau a en effet été possible grâce à une multiplication des forages qui fait l’objet du Programme d'Urgence et de Sécurisation de l'Alimentation en Eau potable de Dakar pour la période 2016-2017, piloté par la SDE. Ce programme a en effet déjà été initié pour la période 2014-2015. Ces deux programmes prévoyaient la construction de 25 forages entre 2014 et 2017 dans la capitale dakaroise et dans des zones éloignées afin favoriser une généralisation de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Ce qui a beaucoup participé au renforcement de la production d’eau au Sénégal. Source

Cette performance notable du Sénégal en matière d’accès à l’eau et d’assainissement s’explique par la volonté de fournir un accès de tous à l’eau et à l’assainissement, qui s’est traduite par la promotion d’une collaboration active et efficace entre le secteur public (SONES) et le secteur privé représenté par la SDE.

Ces résultats positifs s’expliquent également par des raisons liées à la gestion responsable des ressources humaines via la mise en place d’une politique de RSE…

 

Les ressources humaines, une force de la SDE

 

La SDE met au cœur de sa stratégie de développement une politique de responsabilité sociale de l’entreprise dont les contours ont été dévoilés à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau également célébrée par la SDE à Dakar.

Ce plan RSE mise en effet énormément sur le développement des compétences et de l’expertise de ses collaborateurs de même que leur bien-être au travail. Ainsi, en 2016, la SDE a dépensé plus de 86, 7 millions  de FCA pour la formation et le renforcement des capacités de ses parties prenantes internes. Au nombre de 1209 collaborateurs, 800 d’entre eux ont pu bénéficier de ces formation évaluées à 18 296 heures. 

Ce qui peut vraisemblablement expliquer l’expertise pointue de la SDE en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement, lui valant ainsi toute cette performance remarquable et son titre de modèle dans ce secteur.

Cependant, sa politique de RSE ne se limite pas à cette dimension de renforcement des capacités de ses collaborateurs dans la mesure où elle s’inscrit également dans l’optique de pérenniser ses ressources humaines. Ce qui se matérialise par la promotion des contrats à durée indéterminée (CDI) : en 2016, 97% des contrats étaient des CDI. Source 

Sa responsabilité sociale et sociétale en tant qu’entreprise l’encourage aussi à participer à la promotion de meilleures conditions de vie apportées aux populations riveraines défavorisées. A ce propos, en collaboration avec la SONES, la SDE met en place des actions pour rendre accessible l’eau aux populations démunies. Ainsi,  4 781 branchements ont été effectués en 2015, 5 848 en 201653 793 branchements sociaux et 276 691 mètres d’extension ont été également effectués pendant ces cinq dernières années. Source 

 

 

In finé, la SDE représente un bel exemple de réussite de partenariat public-privé dont l’essence s’est basée sur une volonté incontestable de la part de tous les acteurs d’atteindre des objectifs de performance en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. Au regard des chiffres, on comprend alors mieux que derrière cette distinction de la Banque Mondiale, se cachent beaucoup d’efforts, d’actions et de volontés de collaborer, de coordonner efficacement et de produire des résultats qualitativement et quantitativement satisfaisants et inédits.

La valorisation de la RSE dans la stratégie d’action de la SDE a également beaucoup aidé à la réussite des objectifs escomptés : on se rend mieux compte que le facteur humain détermine le succès de tout projet; d’où l’intérêt d’une bonne politique de RSE orientée à la fois vers les salariés et les parties prenantes externes de l’entreprise, ici en l’occurrence les populations environnantes.  

 Cette réussite de la SDE qui place aujourd’hui le Sénégal comme le pays modèle en termes de politique d’accès à l’eau et à l’assainissement doit être une source de motivation pour le Sénégal de continuer à produire des performances encore plus importantes. Mais, ce succès doit également pouvoir s’étendre à travers toute l’Afrique : envisager des conférences, des ateliers des séminaires et des stages de bonnes pratiques entre pays africains permettrait de partager des connaissances et de grandir tous ensemble ! Car, un des socles du Développement Durable c’est également le partage et la générosité intellectuelle qui fait prospérer tout le monde !

 

NAK

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L’ASI éclaire l’Afrique et prend en main le développement de ses énergies renouvelables !

L’Afrique représente une source intarissable d’énergies solaires et renouvelables. A l’exception de quelques Etats africains, les politiques d’investissement allant dans le sens de favoriser la production des énergies dites propres, renouvelables et durables sont rares. Nonobstant, depuis ces dernières années, nous notons un engagement considérable de la part de certains pays africains qui optent pour un développement fondé sur les énergies renouvelables. Dans ce sens, en 2017, le Forum Mondial Economique annonçait à la tête de son classement mondial une dizaine de pays africains utilisant de manière optimale les énergies renouvelables.  Parmi ces derniers, figurent l’Ethiopie en tête de liste et dont 93,90% de ses énergies sont renouvelables, la Zambie, le Mozambique, la Tanzanie, le Kenya, le Togo et le Nigéria dont l’utilisation des énergies renouvelables s’élève respectivement à 88%, 87%, 85%, 82,84%, 82,31% et 80%.

Aujourd’hui, force est de reconnaître cet engouement des pays africains et ce grand intérêt porté pour les énergies renouvelables qui se sont traduits par la participation massive (28 pays adhérents) de ces derniers à l’Alliance Solaire Internationale dont le premier sommet de lancement s’est tenu à New Dehli le 11 Mars 2018 en présence de 121 Etats du monde.

 

Que veut dire l’ASI ?

 

L’Alliance Solaire Internationale a vu le jour en 2015 pendant la COP 21 qui s’est tenue à Paris. Au vu des enjeux de changement climatique dont nous sommes tous témoins, et de la nécessité de miser désormais sur des énergies non pesantes pour l’équilibre de la planète, l’ASI se positionne comme une organisation internationale rassemblant les « pays chauds » ou  fortement ensoleillés notamment ceux se situant entre les tropiques du Cancer et du Capricorne afin de permettre une transition écologique par les énergies solaires. Sa raison d’être principale est alors d’unifier les forces solidaires entre les 121 pays membres de l’ASI pour accélérer le développement de l’énergie solaire dans ces différents pays. Elle peut être considérée comme un exemple de solidarité probant puisqu'elle se base sur la volonté commune qu’ont les pays développés et en voie de développement de s’entre-aider pour pouvoir produire et vivre de l’énergie solaire. Ainsi, sur une base de solidarité entre pays membres, l’ASI ambitionne de mobiliser 1000 milliards de dollars pour la production d’1 Térawatt d’énergie solaire à l’horizon 2030. Au vu de l’énormité de la somme, il est clair que, seuls, les Etats ne peuvent y arriver. Dans ce sens, Paul Kagamé, président du Rwanda et de l’Union africaine évoque la nécessité d’un partenariat public-privé pour faciliter les investissements. Source.

Quelles perspectives pour les pays africains ?

 

Au-delà des enjeux liés au climat, l’ASI permet également de mettre fin à la pauvreté en permettant la généralisation d’une électrification par l’énergie solaire dans les pays membres. Ce qui n’est pas négligeable. En effet, si l’on en croit à la Banque Mondiale, l’inaccessibilité à l’électricité touchant 1 Milliard de personnes dans le monde est un critère d’accentuation de la pauvreté puisque de ça dépend l’amélioration de leurs conditions de vie. Source.

Cette réalité n’est pas étrangère à l’Afrique. En effet, même si le continent africain recèle d’importantes potentialités en matière d’énergies renouvelables en l’occurrence solaires, qui lui permettraient d’avoir une autosuffisance énergétique, il faut quand même reconnaître que l’Afrique reste très en retard dans ce domaine. En 2017, la Banque Mondiale annonçait dans un communiqué de presse que seulement 35% de la population africaine a accès à l’électricité. Source.

Nous pouvons donc espérer qu’avec l’ASI, si le continent africain parvient à tirer intelligemment son épingle du jeu, des perspectives intéressantes peuvent se concrétiser quant à l’augmentation de son taux d’électrification. En effet, rien qu’avec l’accès à l’électricité qui est un point de départ essentiel voire incontournable pour accélérer le développement d’autres activités économiques, l’Afrique peut offrir à ses habitants de meilleures conditions de vie : une éducation de meilleure qualité, une meilleure santé, des moyens de transports efficaces, … Ce qui revient ainsi à croiser plusieurs objectifs de développement durable.

Le Gabon par exemple, espère que cette alliance lui permettra de mettre en place une centrale photovoltaïque de 20 Mégawatts d’ici la fin de l’année. Source.

De son coté, son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keita souligne l'importance de cette alliance en ces mots : « C’est en éclairant les villages que nous créerons des emplois pour les jeunes qui n’ont qu’une issue, l’immigration ». A travers cette phrase, le président malien, veut marquer l’importance et le caractère vital que représente l’électrification pour le développement d’un pays, et  fait un parallélisme entre la fuite des cerveaux et l’immigration des jeunes africains vers l’occident et l’incapacité des gouvernements africains à proposer des services dissuasifs à l’immigration comme un accès à l’électricité. Pour finir, il amuse la galerie à travers cette métaphore «  Les terroristes n’aiment pas la lumière. ». Source.

 

En conclusion, nous ne doutons de la capacité que peut avoir l’ASI à fédérer et à favoriser une transition écologique par la production de l’énergie solaire et par la même occasion, le développement économique des pays en développement autant sur le plan éducationnel, sanitaire que sur le plan des transports. Seulement, comme pour Jean-Joseph Boillot, chercheur associé au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) à Paris, maintenant que la machine est en marche, on attend cette alliance sur le terrain des actions.

L’attente est également du coté du respect des principes éthiques et moraux que promeut le Développement Durable. C’est-à-dire que l’ASI doit être aujourd’hui une source d’inspiration à part entière de la bonne gouvernance, et de la transparence. Le rôle de l’Afrique dans cette collaboration est tout aussi prégnant car j’attends désormais de ma chère Afrique qu’elle s’érige en leader actif conscient et consciencieux pour booster son développement économique durable par le biais de l’énergie solaire.

NAK

 

 

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Kigali ou un modèle de ville durable en Afrique

Malgré l’histoire tragique du Rwanda liée à la guerre interethnique et raciale qui divisa le pays en deux camps, les Tutsu et les Hutu, provoquant un génocide sans précédent en 1994, Kigali semble aujourd’hui tourner définitivement le dos à cet événement douloureux pour offrir à ses citoyens une vie remplie de quiétude, et de bien-être et surtout d’harmonie sociale.

En quelques décennies, Kigali s’est transformée en une ville durable, urbaine, propre, moderne, et paisible. Selon les observateurs de la scène nationale et internationale, la mutation de Kigali fondée sur des projets de développement économiques innovants et durables l’aurait placée comme la « ville la plus propre d’Afrique » dont la stratégie de développement et d’urbanisation s’inscrit de plein fouet dans le respect des Objectifs de Développement Durable. La ville ambitionne également, à travers ses différents projets de développement, de favoriser une unité nationale forte pour la cohésion sociale de la capitale de Kigali. Avec cette allure charismatique de « ville propre », selon certains observateurs, Kigali a réussi à voler la vedette à Nairobi, capitale du Kenya, également connue pour sa propreté.

Ainsi, il me tarde de vous montrer comment ce changement s’est-il opéré  dans la capitale rwandaise?

 

Kigali, la ville qui met la propreté aussi haute que ses collines

 

            Pour réussir cette transformation radicale de la capitale sur le plan économique, et social, les autorités gouvernementales ont mis en place un modèle de gouvernance participatif, promoteur d’une harmonie sociale, et mettant au cœur du changement et de la stratégie les 1 millions d’habitants de la ville de Kigali. La stratégie a également pu fonctionner grâce à des mesures disciplinaires parfois coercitives vis-à-vis des populations dont la participation aux actions de développement de la ville est obligatoire à défaut de sanctions financières. C’est d’ailleurs pour cette raison que Kigali est nommée la « Suisse de l’Afrique ».

Ainsi, concernant la gestion des déchets, la ville est intraitable là-dessus car elle a mis en place un système de nettoyage mensuel auquel les habitants de plus de 16 ans prennent obligatoirement part. Sous le signe d’activités éco-citoyennes, la ville invite les personnes résidant dans un périmètre géographique donné à se réunir tous les derniers samedis du mois de 8h à 12H pour participer aux travaux communautaires : débroussaillement, nettoyage des rues et des canalisations, et creusée pour la récupération d’eau de pluies. Cette journée de nettoyage est appelée « Umuganda ». L’absence non justifiée à ces travaux communautaires est soumise à une peine d’amende de 5000 francs rwandais soient 8 dollars. La supervision et le suivi de ces travaux communautaires sont assurés par « le plus petit degré de l’administration, c’est-à-dire le village qui représente un ensemble de 10 maisons aussi bien en ville qu’à la campagne » (www.latribune.fr)

La propreté de la ville réside également dans la capacité à offrir un cadre de vie sain aux populations, qui se traduit par l’aspiration à un environnement de qualité et à un air pur. Ce qui passe ainsi par la mise en place d’une stratégie de réduction de l’émission des Gaz à Effet de Serres. De ce fait, depuis 2016 (www.francetvinfo.fr), la ville de Kigali s’est lancée dans une dynamique de réglementation de la pollution liée aux transports en organisant mensuellement une journée sans voiture à l’aune des autres capitales européennes comme Paris qui ont pu l’expérimenter. Cette mesure de limitation du trafic routier, comme vous le savez sans doute, permet de répondre efficacement aux enjeux liés au changement climatique, et par la même occasion, favoriser la préservation de l’environnement et la santé des populations.

De surcroit, a été instaurée une interdiction permanente aux voitures de circuler dans le centre de Kigali devenu une zone piétonne pour privilégier les activités physiques en centre ville appréciées de plus en plus par les populations (www.francetvinfo.fr).

Rappelons aussi que depuis 2008, l’usage des sacs plastiques est strictement interdit au profit des sacs biodégradables. Ce qui encore une fois représente une avancée notable de la ville de Kigali en matière de préservation de l’environnement.

Grâce à cette stratégie d’assainissement, de gestion des déchets et de réduction de l’émission carbone, la ville de Kigali a su se bâtir l’image d’une ville qui prend en main son développement dans une logique de durabilité.  

 

Une ville durable et moderne qui fait rêver

 

Si aujourd’hui on en arrive à un point où la ville de Kigali fait parler d’elle par sa beauté et la propreté de ses rues, de ses quartiers et de ses routes bitumées, cela tient également en grande partie à sa politique d’urbanisation qui prend en compte à la fois la volonté de modernisation et l’exigence d’un développement durable. C’est à cette urbanisation intelligemment durable que la ville doit aujourd’hui ses gratte-ciels et ses immeubles construits d’une façon intelligente c’est-à-dire qui respecte l’environnement et les hommes. Par exemple, au nom de la protection du patrimoine culturel et naturel de Kigali, les plans d’urbanisation interdisent le déboisement des collines de même que la construction de bâtiments dans cette zone hautement protégée. La ville a procédé à une identification des endroits constructibles afin de réglementer et d’assurer une cohérence d’ensemble et une discipline rigoureuse dans la façon dont poussent ces gigantesques buildings, centres commerciaux et quartiers résidentiels dans la capitale hypermoderne de Kigali.

Dans une optique de promotion de la paix et d’une unification harmonieuse du territoire, les infrastructures sanitaires sont installées de façon à être accessibles facilement aux différentes couches sociales, de même que les infrastructures routières qui favorisent la mobilité des populations et la communication entre les quartiers défavorisés et les quartiers aisés.

Avec tous ces projets de développement ambitieux, novateurs et durables, on constate une ruée des investisseurs vers la capitale rwandaise devenue attractive et prometteuse pour l’avenir, accompagnée d’un développement assez important du tourisme.

Tous ces efforts sont récompensés par des titres honorifiques délivrés par des institutions internationales comme l’ONU Habitat qui en 2008, selon www.classeinternationale.com, reconnait Kigali comme « meilleure capitale mondiale ». Ce titre s’inscrit dans une logique d’encourager et de récompenser les actions d’urbanisation durable développées par la ville.

Dans ce sens, d’après la même source, Kigali a eu l’honneur de participer au programme « villes résilientes » organisé par la Fondation Rockfeller afin de permettre  aux villes choisies d’apporter des réponses efficientes et viables aux enjeux d’urbanisation, d’assainissement, de santé publique…

In fine, même si certains observateurs dénoncent la « main de fer » avec laquelle les actions sont menées pour inciter les populations à participer sous peine de mesures coercitives aux projets de la ville, il faut reconnaitre à juste titre la volonté particulièrement déterminante et l’ambition sans demi-mesure de développer remarquablement Kigali, accompagnées d’une discipline sans faille. Une chose est sûre, Kigali représente un modèle à suivre pour les pays africains.  Je suis convaincue qu’avec la même discipline, la même détermination et surtout le même degré d’ambition, les autres capitales africaines peuvent réussir ce pari d’un développement durable basé sur une équité, une éthique sociale et une viabilité faisant dialoguer tour à tour l’économie, le social et l’environnement.

 

 

«  La volonté guide notre ambition » NAK

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Le développement durable se conjugue t-il au féminin?

 

Quand le leadership féminin et la détermination de participer activement au développement de l’Afrique se mêlent à une vision durable, responsable et solidaire de l’avenir socio-économique du continent africain, les résultats peuvent agréablement surprendre… 

Je vous propose d’aller aujourd’hui à la découverte de ces huit rares femmes africaines ambassadrices des Objectifs de Développement Durable en Afrique en raison de leurs actions quotidiennes en faveur du développement durable auxquelles elles doivent leurs distinctions internationales dont la remise est prévue le 17 Avril prochain à Genève par la coalition des ONG pour les objectifs du développement durable.  

 

Hommage à ces gardiennes africaines des ODD en Afrique…Gloire, Fierté et Reconnaissance…

 

A l’occasion de la journée mondiale de la Femme, vous ne pouvez  imaginer la fierté qui m’anime en vous présentant le portrait de ces femmes qui représentent à la fois des modèles de réussite et d’inspiration pour la gent féminine africaine.

Elles sont huit braves femmes déterminées, d’origine ivoirienne évoluant dans la sphère politique et réputées pour leur dévouement dans la concrétisation des objectifs de développement durable dans leur pays, à savoir la Côte d’Ivoire. 

 De l’éducation à la santé en passant par l’environnement, autant d’objectifs de développement durable auxquels ces huit femmes s’attachent à apporter au quotidien des actes et des résultats concrets à travers leurs postes ministériels et de députés. 

 

La scolarisation des filles, une priorité pour la ministre Kandia Camara

 

En Afrique, nous savons que la scolarisation des filles reste un défi majeur de développement. Le parcours ambitieux de Mme Kandia Camara, ministre de l’éducation nationale, illustre bien l’importance qu’elle accorde à l’éducation des enfants notamment des jeunes filles. 

En effet, sa détermination et son envie de réussir l’ont portée jusqu’en Angleterre dans les années 80 pour poursuivre des études d’anglais à l’université Lancester d’où elle obtint un certificat d'études avancées en éducation qui va la faire rentrer dans l’enseignement en tant que professeur d’anglais avant de devenir ministre. Aujourd’hui, en tant que ministre de l’éducation nationale, son combat pour la scolarisation des jeunes filles aux cotés de l’ONG internationale Save The Children, a porté ses fruits car elle est reconnue par la coalition des ONG pour les objectifs de développement durable comme une réponse perspicace à l’objectif 4 des ODD à savoir la promotion d’une éducation de qualité.  

 

Le remède de Mme Raymonde Goudou à la chronique question de l’accès aux soins en Côte d’ivoire 

 

L’accès aux soins sanitaires représente un droit humain fondamental pour l’Organisation Mondiale de la Santé. Néanmoins, nous sommes conscients que ce droit est très souvent limité dans les pays en développement. Sensible à cette problématique qui est également inscrite à l’objectif 3 des ODD ( Bien être et santé), la ministre ivoirienne de la santé et de l’hygiène publique, Mme Raymonde Goudou, diplômée d’un doctorat d’état en Pharmacie à l’université de Caen, a présenté à l’occasion de la 70e assemblée de la Santé qui s’est tenue à Genève en Mai 2017,  sa politique innovante de médecine de proximité, sans doute la première en Afrique de l’ouest. Grâce à elle, « la Côte d’Ivoire a adhéré à la Sécurité Sanitaire Mondiale » avec toutes les mesures et la discipline que cela engendre.

 

Un esprit sain dans un environnement sain

 

Nous ne pouvons nous empêcher de mentionner les actions menées par la Ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement durable, Anne Désirée Ouloto qui fait aujourd’hui partie des femmes les plus influentes de la Côte d’Ivoire. Diplômée d’un baccalauréat, et devenue institutrice, Mme Anne Désirée Ouloto a réussi à se frayer son chemin en politique ; d’abord en tant que chef de cabinet  du ministère de l’enseignement supérieur avant d’être la porte-parole du président Ouatara qui fera d’elle sa ministre de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable, fonction qu’elle occupe jusque-là avec brio au point d’être choisie parmi les ambassadrices des ODD en Côte d’Ivoire par la coalition des ONG pour les objectifs du développement durable. Aujourd’hui, elle initie des projets de gestion durable des déchets dans le district d’Abidjan. 

En partenariat avec Mme Ly Ramata Bakayoko, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, professeur des universités,  éminente chercheur en odonto-stomatologie, membre du Conseil scientifique de l'Agence Universitaire de la Francophonie et de l’Académie nationale de chirurgie dentaire de France, Mme Anne Désirée Ouloto organise des programmes d’assainissement afin d’offrir un cadre de vie propice au bien-être, à la santé des populations et à l’environnement.

 La liste de ces illustres femmes est loin d’être exhaustive car, en plus de ces quatre femmes aux parcours rayonnants, nous avons aussi les ministres Mme Mariétou Kone et Mme Kaba Nialé, et les députées Mme Belmonde Dodo et Mme Marie- Paule Kodjo, qui seront également célébrés pour leurs contributions à l’atteinte des 17 objectifs de développement durable. 

C’est à se demander finalement si le développement durable se conjugue uniquement au féminin ? Bien évidemment, la réponse est négative…Néanmoins, on invite les hommes à rejoindre ces éminentes femmes sur le podium afin de relever collectivement ce défi d’un développement durable!

 

Bonne « Fête Durable » de la Femme (par anticipation)!

NAK

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Mathieu Aly Faye une perle rare pour le développement de l'agro-écologie en Afrique

 

En Afrique, les talents ne manquent pas, les richesses naturelles non plus. Il suffit juste d'en être

conscient et d'être animé par une volonté citoyenne de bâtir quelque chose qui puisse répondre à la fois aux besoins des générations présentes et futures..

Aujourd'hui, à travers le portrait du jeune green entrepreneur, Mathieu Aly Faye, nous nous rendrons davantage compte de l'énorme potentialité que possède l'Afrique en termes de talents et de la fibre entrepreneuriale que l'on retrouve de plus en plus chez cette nouvelle génération qui  refuse désormais d'attendre tout de l'état pour prendre son avenir en main.

 

Un parcours ambitieux...des choix sûrs...


Espoir pour son pays, à 26 ans, Mathieu Aly Faye est aussi un modèle d'inspiration pour la jeunesse sénégalaise. Amoureux de la nature, averti aux enjeux de préservation de l'environnement et sensible aux problématiques des populations qui l'entourent, Mathieu fait le choix de la quête du savoir et des savoir-faire afin d'apporter des solutions concrètes aux aléas sociaux et aux problèmes agro-environnementaux.
Homme de terrain et d’expérimentations, il se lance alors dans l'entreprenariat, voie d'autant plus évidente pour le jeune homme dont la mère est aussi entrepreneuse. Il trace ainsi son chemin d'entrepreneur dans l'agro-écologie, une manière pour Mathieu de se forger, de renforcer ses compétences et ses savoirs afin de pouvoir aider efficacement les autres. Ce qui est remarquable chez ce jeune homme, c'est son envie d'apprendre dans l'ultime objectif de servir et d'aider son environnement, une attitude propice à un développement durable.
Ainsi, sûr de la voie qu'il a choisie, Mathieu ne  ménage aucun effort pour apprendre, et développer ses connaissances et ses compétences. Ce qui va l'amener à suivre des formations qui vont de fil en aiguille le rapprocher de ses objectifs. 
De fait, à la suite de ses études en éco-énergie et de solides compétences en eau et développement, il sera courtisé par de grosses entreprises dakaroises. Mais, il fait le choix dé faire sourde oreille à ces dernières pour  faire ses premiers pas dans le monde professionnel au sein d'une entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables, et dont le domaine d'activité et les valeurs se rapprochaient davantage du projet professionnel de Mathieu.

Doté d'une grande humilité et d'une envie permanente d'évoluer, Mathieu Aly FAYE décide de quitter cette entreprise afin de renforcer encore ses compétences. C'est  ainsi grâce au concours Leadership Academy du centre Songhaï au Bénin que Mathieu Aly FAYE aura le prestige de développer de nouvelles compétences dans cet écosystème interactif de production et de consommation locale et durable. 

 

De zéro à Héro, Mathieu Aly FAYE une source d'inspiration pour les jeunes africains


Fort de cette expérience, Mathieu rentre au bercail pour monter une entreprise à son image: s'ouvrir pour mieux rendre service.
L'aventure de l'agro-écologique va ainsi démarrer dans son village natal à Fandène (Sénégal), où il bâtit sa ferme agro-écologique. A ses débuts, il n'a à son actif que 2 porcs et une motivation incommensurable. Un an plus tard, à force d’un travail acharné du matin au soir, il possède plus de 30 porcs, des chèvres, des poules et des terres pour sa production végétale. Son seul rêve aujourd'hui c'est faire de sa ferme un modèle harmonieux entre élevage, agriculture et pisciculture.

En parallèle à sa ferme agro-écologique, sous la houlette de sa start-up Agrobiz qu’il dirige avec deux
associés, il consacre du temps à l’église de Lalane (Sénégal) pour développer son agriculture et donne aussi des cours
d’entrepreneuriat à plus de 100 jeunes de l’école de Don Bosco.

Par ailleurs, il participe au développement de l’incubateur Yeessal AgriHub qui accompagne 12 jeunes entrepreneurs dans l’agriculture et les Technologies de l'Information et de la Communication, et a créé un jardin d’éco-thérapie au centre psychiatrique de Dalal xel.

Aujourd'hui, parti de zéro Mathieu est devenu un héro plus qu'un modèle puisqu'il est sollicité par les collectivités locales du Sénégal pour mettre en place un plan de développement local sur 5 ans construit avec les citoyens.

Véritable pionnier pour l'avenir du Sénégal dans l'agro-écologie, féru de savoirs et dévoué pour le développement de sa communauté, Mathieu Aly FAYE a su faire du partage, de la générosité, de l'entre-aide et de la solidarité, des valeurs sûres pour impulser et inspirer un développement durable dans un pays. Car, pour lui, ”rien ne sert de réussir si les autres autour de moi ne réussissent pas aussi”.

Finalement, ce qui est marquant avec lui, c’est sa vision à long terme qui est cher au Développement Durable. Son esprit de partage et de co-construction sont également des valeurs qui nous ont marqués de ce jeune homme de 26 ans.

Vous l’aurez compris, cet entrepreneur hyperactif est une source d’inspiration pour tous et un modèle de réussite s'appliquant jour après jour  à rendre meilleures ses connaissances et ses compétences pour améliorer la vie des autres.

 

 

De par son parcours, on retiendra une chose: la réussite dépend vraiment de nous, et la solidarité est un vrai moteur de développement!

NAK

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A toi "DéDé", mon amour passionnel et inconditionnel...

 

Le DD et moi, c'est d'abord une histoire personnelle...

 

Ma relation avec la nature et l'environnement est d'abord quelque chose qui est lié à ma tendre enfance que je dois aussi à mon père qui est un amoureux de la nature dans son sens le plus large. Grâce à lui, j'ai eu la chance de grandir au milieu de la nature, et de créer des relations privilégiées avec dame-nature à telle enseigne que la nature et ses habitants n'avaient plus aucun secret pour la petite fille innocente que j'étais. J'ai en effet joué dans les bois avec mes amis d'enfance... J'ai grandi avec les singes qui venaient chaque matin nous dire bonjour avant que je n'aille à l'école. J'ai cueilli des fruits sauvages dans la forêt avec mes grands frères.

Ayant un père épris d'élevage et d'agriculture biologique, j'ai eu également la chance de m'intéresser très tôt à l'agro-écologie grâce à la ferme et au jardin familiaux de mon père. J'ai ainsi appris à élever des bêtes (bœufs, chèvres, dindes, poules et lapins), en aidant aux repas de ces dernières. Avoir grandi dans un tel environnement a suscité un amour certain pour la nature.

Aujourd'hui, en voyant la disparition de beaucoup d'espèces animales telles que les singes qui ont marqué mon enfance, c'est comme si c'est une partie de mon enfance qui s'écroulait... Le déclenchement se fera par la suite...

 

La nature me suit jusque dans ma vie professionnelle et intellectuelle

Communicante de base, je ne pouvais jamais imaginer rencontrer une autre discipline aussi belle, généreuse, passionnante et transcendantale que les Sciences de l’Information et de la Communication qui m’ont pourtant tout donné et tout appris. Mais surtout, je n'imaginais pas embrasser un champ dont l'essence me mettrait de près ou de lien en symbiose avec ma tendre enfance c'est à dire le développement durable. Je ne pensais pas non plus qu'il pouvait exister une discipline intellectuelle pouvant susciter chez moi une émulation aussi grande que la communication.

Tout commence par le biais d'un stage à la Société Africaine de Raffinage de Dakar (SAR)...

Ma passion intellectuelle pour les questions environnementales notamment pour la Responsabilité Sociale de l’Entreprise s’est donc enclenchée au cours de mon stage de Licence en communication des entreprises et des organisations effectué au sein du service Communication et Relations Publiques de la SAR. 

C’est seulement à partir de ce moment que j’ai pris conscience des risques environnementaux et sociaux qu'une entreprise pouvait avoir sur les hommes et l’environnement à l'échelle d'un territoire local et global. Ce qui m'a amenée à interroger la responsabilité de mon entreprise d'accueil en stage dans sa démarche de prévention de la nocivité de ses activités sur l'environnement et les hommes et surtout sa capacité à apporter des réponses innovantes pour mettre en place des politiques de communication efficaces pour prévenir des risques sociaux, environnementaux et sanitaires. 

A partir de ce moment, j'ai trouvé enfin une voie qui répondait à la fois à un sentiment personnel de réconciliation de l'homme et de la nature et à une ambition de mettre mes compétences en communication au service de cette cause. Cette expérience a réveillé en moi une vocation forte de devenir une experte d’une nouvelle forme de communication éco-citoyenne investie d’une mission d’éducation et de sensibilisation à l’environnement et au DD envers les hommes et les entreprises dans une démarche de RSE.

 

A la quête du savoir en occident...

 

A 23 ans, je quitte alors mon cher pays, ma famille et mes amis pour prendre le chemin de l’immigration vers la France pour enfin espérer faire la rencontre physique et intellectuelle de ce champ qui est pour moi une vision altermondialiste de la vie qui doit être impulsée par une communication efficace et responsable.

C’est ainsi que j’ai atterri à l’Université Sorbonne-Nouvelle (Paris III) où je vais écrire un mémoire entre la communication des organisations et la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

Après ce mémoire qui constitue l’une de mes premières réflexions poussées sur cette nouvelle vision du monde qu’inspire le DD, j’avais le pressentiment qu’il me manquait encore un contact fécond avec ce dernier. C’est toujours dans cette quête du saint graal que je commence une nouvelle vie à Nice où je pu trouver une formation (Communication éco-citoyenne, Patrimoines et Développement Durable) où le développement durable prend vraiment sens et fait corps autant dans la manière de vivre que de  penser. Je découvre alors en ce moment seulement que ce qui me manquait c’était le vécu. L’état d’esprit ne suffisait plus à combler ce désir. Il fallait alors allier la théorie à l’action et à l’engagement.

Aujourd'hui encore, je poursuis ma route et travaille à attiser au quotidien cette flamme entre le DD et la communication afin d'inspirer de nouvelles valeurs et un nouveau mode de vie. 

C’est plus précisément dans cette logique d’engagement et d’action que j’ai créé ce blog afin de pouvoir participer à l’évolution des mentalités et à l’avènement d’un nouveau type de citoyen pacifique, respectueux et moins hostile à la nature et à l’environnement.

Ce blog, j’ose espérer qu’il me permettra un jour d’atteindre tous les peuples du monde. Et qu’il participera à la création d’un monde durable où l’égalité des chances, la paix, la justice sociale, la diversité et la biodiversité ne seront que des évidences....

 

"Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais en entendant je travaille à le façonner à mon image et à mes valeurs fortes inspirées du développement durable et de la communication éco-citoyenne"

NAK 

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